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Eau – Assainissement

L’état des infrastructures en eau potable

 

Les principales sources d’approvisionnement en eau potable des habitants de la commune sont les forages, les AEPS et les puits à grand diamètre.

La commune  de Safané dispose de cent quatre-vingt neuf (189) forages équipés en 2020 dont cent quarante-neuf (149) sont fonctionnels et trente-cinq (35) non fonctionnels. Ces forages desservent l’eau non seulement à la consommation domestique, mais aussi à d’autres usages comme l’abreuvement des animaux et les travaux de chantier.

Les villages de Safané, Datomo et Yankasso sont équipés aussi d’un système d’approvisionnement en eau potable simplifié (AEPS) comptant respectivement cinq (05), quatre (04) bornes fontaines et une borne fontaine. Seul l’AEPS de Yankasso fonctionne, les deux autres ont des problèmes de pompage et de distribution de l’eau. En plus des forages, on comptait  trente-huit  (38) puits à grand diamètre dont 28 points permanent et 10 temporaires. Il ressort du tableau des diagnostics dans le secteur de l’eau que la couverture en eau potable est relativement acceptable. Sur l’ensemble des forages, 149 sont fonctionnels pour une population estimée à 72 000 habitants en 2020. Le ratio est de 483 personnes pour un forage. Le ratio se situe au-delà de la norme nationale qui est de 250 personnes/forages. La situation peut être compensée dans certains villages par la présence des puits modernes. Mais le problème d’eau potable est réel dans la commune. La répartition spatiale des points d’eau potable reste inégale souvent regrouper dans un seul quartier à l’échelle d’un village. Ce qui accroit la distance à parcourir pour atteindre un forage. Certains forages sont constamment en panne ou que l’eau est très chargée impropre pour la consommation selon la population. La corvée d’eau est souvent très pénible surtout pour la couche féminine et les enfants. Cette pression est renforcée par l’absence de points d’eau spécifiques pour l’abreuvement des animaux. Le taux d’accès à l’eau potable est estimé à 60% en 2019 ce qui envoisine celui de la province du Mouhoun 64.2% en 2018 (DGDT, 2018). Le tableau suivant récapitule les points d’eau potable dans la commune.

 

Tableau 15 : Situation des infrastructures d’eau potable dans la commune

 

Village Forage AEPS Borne fontaine Puits grand diamètre
F N F F NF
Pakolé 4 0 0 0 0 0
Bona 6 0 0 0 0 0
Zienkuy 2 1 0 0 0 1
Pakoro 0 2 0 0 0 0
Bara-yankasso 3 2 0 0 0 1
Nounou 6 1 0 0 0 2
Lanfiera 4 1 0 0 0 1
Sokoula 3 1 0 0 0 0
Tiekuy 2 1 0 0 0 3
Makongo 2 1 0 0 0 1
Safané 35 0 1 0 5 6
Bara 3 1 0 0 0 0
Siralo 4 2 0 0 0 0
Bomboila 2 2 0 0 0 3
Kira 2 0 0 0 0 1
Bilakongo 2 1 0 0 0 0
Kokoun 4 0 0 0 0 0
Sirakorosso 2 0 0 0 0 0
Kongosso 1 1 0 0 0 0
Kongodina 2 1 0 0 0 0
Banou 2 1 0 0 0 1
Sikorosso 0 0 0 0 0 0
Bominasso 2 1 0 0 0 2
Tuena 2 1 0 0 0 0
Yankasso 6 1 1 0 1 3
Ziasso 2 1 0 0 0 2
Sin 3 1 0 0 0 1
Guizigoron 0 1 0 0 0 1
Banga 1 2 0 0 0 0
Sodien 2 1 0 0 0 1
Kiensere 5 1 0 0 0 0
Kongoba 5 0 0 0 0 0
Missakongo 3 0 0 0 0 1
Yamou 3 0 0 0 0 0
Tounou 5 1 0 0 0 2
Sokoulani 2 1 0 0 0 1
Bossien 3 1 0 0 0 1
Biforo 6 1 0 0 0 2
Doumakélé 2 0 0 0 0 1
Datomo 6 2 0 1 4 0
Total 149 35 2 1 10 38

Source : TSD, enquête terrain, février 2020

 

Dans tous les villages, les habitants ont mis en place des Associations des usagers de l’eau(AUE). Ce comité est généralement composé d’un président, d’un secrétaire, d’un trésorier, d’un maintenancier et de deux hygiénistes. Ces associations ont pour fonction la maintenance, la réparation et la réhabilitation des forages. En outre, elles proposent les formes de contributions en nature ou en espèce en fonction de la nature de la panne et pour la gestion des forages. Mais en réalité ces comités de gestion connaissent des problèmes de fonctionnement.

Pour soulager les populations des difficultés de service en eau potable et s’approcher de la norme nationale de couverture en eau potable, il faudra réaliser au moins 20 nouveaux forages positifs, réhabiliter les 30 forages et les APES non fonctionnels sur l’ensemble de la commune pour l’usage de la population et régulariser la situation des écoles.

 

 Assainissement

 

L’état des lieux de la commune fait ressortir que la gestion des ordures ménagères ne fait pas l’objet d’une gestion moderne. En effet, la gestion des ordures ménagères se fait de façon traditionnelle en ce sens que les femmes jettent les ordures dans la nature. Il existe au sein de quelques rares ménages, un dispositif de collecte, et de traitement des ordures ménagères (fosses fumières) et on observe de plus en plus un besoin réel des populations à construire des latrines familiales. Pour l’instant le taux d’accès à l’assainissement familial est semblable à celui de la province 0,3% (INSD, 2011). Dans presque tous les villages on relève l’existence de latrines familiales, mais en faible nombre. Les grands centres du point de vue de poids démographique disposent plus de latrines notamment Safané ville (325 latrines) Datomo (200 latrines), Banou (60), Bara (50), Kira (20), Kokoun (10).

 

Tableau 16 : Situation des latrines dans la commune

 

Villages Latrines familiales
Fonctionnel Non fonctionnel total
Kongoba 10 10
Tounou 8 8
Kienséré 18 7 25
Yamou 1 0 1
Missakongo 2 2
Zienkuy 20 36 56
Safané 260 65 325
Bomboila 2 4 6
Siralo 2 18 20
Kira 15 5 20
Bilakongo 9 0 9
Bominasso 1 0 1
Kongosso 3 0 3
Yankasso 20 10 30
Banou 45 15 60
Tuena 6 4 10
Sodien 10 0 10
Tiekuy 50 0 50
Banga 5 1 6
Sokoula 55 0 55
Lanfiera 10 4 14
Nounou 50 7 57
Biforo 50 10 60
Sokoulani 25 5 30
Bossien 5 1 6
Doumakélé 10 10 20
Datomo 140 60 200
Bara 40 10 50

Source : TSD, enquêtes terrain, février 2020

 

En somme les ménages dans les différents villages ont compris l’utilité des latrines, mais la grande difficulté est qu’elles sont construites de façon traditionnelle et avec des matériaux peu résistants (du bois en lieu et place des dalles en béton). Ce qui fait qu’une grande partie est en mauvais état.   Les principaux lieux publics de la commune disposant de latrines sont les marchés, les mosquées et les églises Ces lieux publics tels que les marchés fonctionnent difficilement de nos jours à cause de leurs états délabrés, car le comité de gestion du marché ne fonctionne pas. Au niveau des marchés, les hangars côtoient les dépotoirs sauvages. Il n’est pas institué un système d’entretien de ces lieux où se vendent les aliments cuits et directement consommables. Aucun dispositif de collecte, ni de traitement, ni d’évacuation des eaux pluviales et usées n’est encore mis en place au niveau de l’espace public communal.

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